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SLICK au 104, Paris

 

Extension du projet en 2015 : lecture en ligne

 

L'horloge

Je décide de développer un objet composé entre autre d'un miroir qui projettera le film d'une horloge référentielle que j'aurai précédemment filmé pendant vingt-quatre heures.

 

L'horloge de la gare de Lyon

L'horloge de la gare de Lyon, sorte de mini Big Ben, est rapidement une évidence. La gare de Lyon, un lieu où j'ai traîné enfant, espace de mes premières histoires d'homme, lieu où j'ai appris que ma mère avait un cancer : ça n'est pas une chose triste, c'est la vie qui va. Et cette prise de conscience, lorsque celle qui vous a donné vie disparaît, de l'irrévocabilité du temps qui passe.

 

La construction de l'objet

Nous allons à huit personnes gare de Lyon planter une caméra séquentielle sur un trottoir et film la pendule. Une image par minute. Ce film sera doublé par une photo prise chaque heure de l'équipe en train de film. Le matin à proximité des cravatés de Bercy, la journée des badauds, le soir des anglais plateaux de fruits de mer à l'Européenne, la nuit de la faune de l'ombre. Ce film, une fois monté, à mon habitude saturation des noirs et des blancs, sera projeté d'une boîte noire sur un miroir, à la façon des premiers jeux d'arcades de bistrots.

 

Le plaisir

Qu'un groupe de huit personnes ait physiquement donné vingt-quatre heure de son temps pour constituer un objet qui, à son tour, transmettra sans fin l'heure. Que l'heure filmée en 2008 donne précisément l'heure en 2020, en 2050... Que le livret constitué de vingt-quatre photos soit en soi un témoignage de vie sociale : le trottoir comme une scène où se croisent des populations qui ne se voient pas. Et l'illustration d'une sorte de folie poétique de huit individus, ce jour-là microbes stressés dans les rues de Paris.

 

Questionnement

Une pièce unique issue d'une démarche artistique correspondant à un usage quotidien, est-elle design ou art ?

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